Cela fait plus de vingt ans que les éditions publient des traductions du poète américain William S. Merwin. À l’occasion de la sortie d’une huitième traduction, Le foie gras du comte d’Allers, récit haut en couleurs, au cœur du causse, revenons sur cette belle et longue aventure d’édition !

Quelques mots sur le poète
Auteur de nombreux recueils de poésie ainsi que de récits et d’essais en prose, il reçut deux fois, chose fort rare, le prix Pulitzer de poésie. En 2010, il est nommé « Poet Laureate » aux États-Unis. Très engagé politiquement, notamment contre la guerre du Vietnam, il a vécu de nombreuses années dans le Lot, parlait couramment français, et décrit merveilleusement le causse du Quercy et ses habitant.e.s. Le regard fin du poète révèle sa connaissance intime d’une civilisation rurale dans le Sud-Ouest au moment de son effacement.
Ce sont en tout trois recueils de poésie qui ont été publiés en version bilingue : La renarde et L’ombre de Sirius, traduits par Luc de Goustine, et Un temps au jardin, traduit par Cécile Roudeau et Thomas Dutoit



Merwin et la prose
Après la découverte du recueil de nouvelles The Lost Upland de William S. Merwin, les éditions ont publié les trois récits qui le composent : Les dernières vendanges de Merle, l’histoire d’un hôtelier, marchand de vin qui arrive à la fin de sa vie, sans succession puis Bergers, où il décrit sa rencontre avec des bergers du causse et son installation sur un plateau du Haut-Quercy et enfin, le petit dernier tout juste sorti des presses : Le foie gras du comte d’Allers. Le poète y dresse un portrait au vitriol de Pierre, comte d’Allers, ainsi que de toutes les personnes qui l’entourent. Par une véritable prouesse d’écrivain, il parvient progressivement à nous attacher à ce personnage menteur, concupiscent et fourbe tout en racontant avec brio les changements dans la société lotoise des années cinquante.



Essais
La maison est entrée dans les écrits de William S. Merwin par la poésie avant de découvrir sa prose et son attachement à un territoire, étrangement proche de celui des éditions.
Elles ont ainsi publié un essai où le poète met en avant la poésie des troubadours qui a nourri son inspiration, Les fleurs de mai de Ventadour, traduit par Luc de Goustine.
Cette fidélité aux écrits de William S. Merwin et le travail de Michael Taylor ont permis la publication de L’appel du Causse. Ce dernier y propose une sélection de textes de poésie et de prose de William S. Merwin qui révèlent ses liens forts au Causse.

Les éditions originales, kézako ?
Les éditions Fanlac ont de tout temps proposé des éditions originales : une édition spéciale de l’ouvrage, qu’il soit sur un papier spécial ou accompagné d’un tirage de tête ou d’une gravure signée par l’artiste. Ces éditions originales intéressent les bibliophiles mais sont également l’occasion de faire un beau cadeau à une lectrice ou un lecteur passionné.e.
Parmi les recueils de poésie, deux comportent un tirage de tête La Renarde, accompagné d’une gravure de Colette Brunschwig, et Un temps au jardin, avec une gravure d’Olivier Besson. Les autres ouvrages accompagnés de gravures originales sont L’appel du Causse, Bergers et Le foie gras du comte d’Allers.