Sorti en 2008, The Shadow of Sirius remporta le prestigieux prix Pulitzer pour la poésie (alors que l’auteur l’avait déjà obtenu en 1971). Dans la troisième partie de ce recueil il revient sur ses souvenirs du Causse avec une conscience aiguë du passage du temps et simultanément de l’instant présent. Jamais, semble-t-il, il n’a été aussi proche de son terroir d’adoption qu’en ces textes qui sont aussi une sorte d’adieu.
L’auteur
William S. Merwin, né à New York en 1927, a vécu en Espagne, en Angleterre, en France, au Mexique, à Hawaï et à New York.
Encouragé par les poètes John Berryman et Ezra Pound, alors qu’il était encore étudiant à l’Université de Princeton, Merwin s’est tourné vers la littérature européenne et notamment la poésie des troubadours. Il a traduit Pablo Neruda, Jean Follain, Ossip Mandelstam, Le Purgatoire de Dante et bien d’autres fleurons de la poésie lyrique. Son œuvre poétique personnelle représente une trentaine de titres. Sous le titre Many Mountains Moving (2001), vingt-cinq poètes américains se sont réunis pour rendre hommage à celui en qui Mark Irwin voit « une sorte de Virgile contemporain » et que David St. John appelle « The Last Troubadour ».William Merwin a été distingué par de nombreuses fondations et institutions, notamment par le Prix Pulitzer qu’il a reçu exceptionnellement deux fois, en 1971, puis en 2009 pour son dernier recueil The Shadow of Sirius. Il a été nommé « Poet Laureate » par la Bibliothèque du Congrès des Etats-Unis en 2010, la plus haute distinction américaine dans le domaine de la poésie.
Le traducteur
Luc de Goustine, auteur de théâtre, d’essais et de romans, est traducteur d’une quinzaine d’œuvres de l’allemand et de l’anglais, et en particulier du premier recueil de William S. Merwin paru en France, The Vixen – La Renarde en 2004, puis de l’essai Les Fleurs de mai de Ventadour en 2006 et du récit Les dernières vendanges de Merle en 2010.
Notes
Michael Taylor, traducteur et cotraducteur de nombreux livres d’art, notamment du Matisse de Pierre Schneider, est l’auteur d’une biographie de Victor Segalen et de deux essais sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle, Le nez de Rembrandt (2006) et Le mensonge de Vermeer (2011).