Voici la chronique d’un village disparu : en 1958, un agriculteur découvre dans l’ancien cimetière de La Rochette (commune de Saint-Yrieix-la-Perche) une monnaie espagnole frappée par un roi catholique avant 1665. C’est le « fil d’Ariane » qui va conduire le lecteur, au fil des pages, à comprendre l’importance historique de ce lieu en pays arédien.
Car ce modeste bourg est né sur un carrefour, lieu de passage de l’antiquité, au sommet d’un col. Les Gaulois, chercheurs d’or, sont passés par là. Il reste encore des vestiges de leurs travaux miniers, bien antérieurs à l’occupation romaine. Et La Rochette est située au cœur d’un des plus importants gisements aurifères français, réexploité de nos jours.
Fondateur de la ville de Saint-Yrieix, Arédius construit ici une première église. C’est ainsi qu’après l’an mil, une paroisse se forme autour de ce chef-lieu, et celle-ci ne sera réunie à Saint-Yrieix qu’à la Révolution. Elle a fixé tous les hameaux que nous connaissons encore aujourd’hui. Le château féodal n’est pas loin : c’est Douillac, fief de la famille Sanzillon dès l’aube du XVe siècle, maison forte magnifiquement conservée et aujourd’hui habitée. Certains membres de cette illustre famille se sont fait enterrer dans l’église paroissiale, hélas disparue, qui était dédiée à saint Eutrope.
Enfin tout indique que la Rochette fut traversée par un des chemins de Compostelle d’où un pèlerin rapporta peut-être la monnaie espagnole qui figure sur la couverture du livre.
Né à Saint-Yrieix-la-Perche, Christian Bélingard a été journaliste à France 3 Limousin. Très attaché aux lieux de son enfance, il a réalisé une enquête sur son village natal, en partant d’une étrange découverte que ce livre révèle.