Plus de huit ans après avoir déjà publié, aux éditions Fanlac, Tocane oublié, l’auteur n’oubliait pas pour autant Saint-Apre, mais s’était laissé quelque peu distraire par le grand saint Front, la sulfureuse Rachilde, l’académicien de Feletz et aussi d’autres communications qu’il avait réservées à la Société historique et archéologique du Périgord dont il est devenu le président.
Tocane et Saint-Apre, ces deux sœurs nées des bourgs de Perdux, ne se ressemblent guère. Tocane vit à l’ombre du château et des seigneurs de Fayolle ; Saint-Apre se caractérise par un petit bourg artisanal où vivent quelques notables, et sept importants villages possédés, pour la plupart, par de riches bourgeois. C’est un presque triangle irrigué à sa base par les eaux de la Dronne qui s’enfonce profondément dans le calcaire des coteaux.
Pierre Pommarède a écrit l’histoire de cette paroisse en partant du culte de saint Apre (ou saint Sanglier) jusqu’aux fiançailles laborieuses avec Tocane. Aux documents longuement compulsés et étudiés, il a joint la découverte in situ de vieilles demeures délaissées, et, au long des chemins tortueux, de fontaines enfouies sous les scolopendres.
Une riche monographie qui intéresse le Val de Dronne et la Dordogne, enrichie de 140 illustrations et de nombreuses références et tableaux généalogiques; un livre attachant qui permet de découvrir des sites proches et pourtant inconnus; une contribution importante à la connaissance d’un vieux patrimoine.