Le sujet de l’ouvrage est tiré de la suite exceptionnelle et saisissante d’un millier de photographies argentiques que j’ai consacrées entre 1997 et 1998, de façon souvent impromptue, à mes parents agriculteurs. À la fin de leur existence, ils vivaient alors dans la sangle tracée de leurs derniers jours, confrontés, avec la résignation poignante d’un départ inéluctable, aux ultimes gestes de leur vie paysanne accomplie.
Sudrat la ferme ensevelie apporte un témoignage personnel sur un sujet universel : la fin d’un hameau et les derniers instants, il y a dix ans, de l’une de ces toutes dernières petites exploitations familiales qui, en Périgord comme ailleurs auront été laminées l’une après l’autre, dans l’indifférence et la voracité du siècle finissant.
Jean-Michel Linfort