À quoi ressemblent Limoges et le Haut-Limousin au XIXe et au début du XXe siècle ? Quels sont les traits caractéristiques de leurs habitants? Leurs mentalités et leurs coutumes? Comment voyagent-ils et commercent-ils? Quelles sont les grandes transformations économiques qui vont modifier leur mode de vie ? (…)
Limoges, en un demi-siècle, de 1850 à 1900, va passer de l’ère de la manufacture ou de l’atelier à l’ère des usines. L’accroissement de la population urbaine alimente en bras et en cerveaux les vastes édifices de briques rouges qui surgissent d’abord au long de la Vienne, ensuite – la vapeur remplaçant l’hydraulique – à la périphérie de la ville. Des dizaines de milliers de fils et filles de paysans, et surtout de métayers de la Haute-Vienne, quittent la campagne pour lier leur sort à celui du vieux prolétariat limougeaud. Ils vont être à. la fois les victimes et les artisans de la révolution industrielle. La porcelaine, bien évidemment, va faire massivement appel à eux. Mais il y aura aussi la chaussure, le textile, la métallurgie … »
Jean Bourdelle