Le baron Fernand de La Tombelle est né à Paris le 3 août 1854.
Dès son plus jeune âge, il est conquis par la musique et son premier professeur est sa mère, brillante élève de Franz Liszt. Avec elle, il joue, à sept ans, les sonatines à quatre mains de Haydn et à neuf ans, il exécute par cœur la première sonate de Beethoven.
Théodore Dubois lui enseigne, au Conservatoire, l’harmonie, le contre-point et la fugue. Saint-Saens lui ouvre les horizons de la composition.
Il collabore, en 1895, à la fondation de la Schola Cantorum, ce Conservatoire vivant qui fera renaître la musique classique. Pendant dix ans, il est professeur d’harmonie et a pour élève des compositeurs comme Déodat de Sèverac, Francisque Darcieux ou l’abbé Boyer, maître de chapelle à Périgueux, et des collaborateurs tels Vincent d’Indy, Le Keu et Guy Ropartz. Ce musicien éminent se délasse de ses travaux en s’adonnant aux Arts et aux Sciences.
Il est en même temps le poète exquis de La Source Chaude et le chroniqueur plein d’humour de ces Pâtés de Périgueux que nous rééditons aujourd’hui. Il est aussi le sculpteur délicat qui dessine et réalise dans la pierre de véritables chefs-d’œuvre et enfin l’astronome qui peut aisément calculer une parallaxe stellaire.
Il suffit, pour se rendre compte de l’universalité de son esprit d’entrer avec lui dans sa magnifique demeure du château de Fayrac en Sarladais, où il passe la majeure partie de sa vie et où se déploient avec amour toutes les ressources de ses talents variés et de son goût si sûr.
Amoureux du Périgord et animateur de félibrée, il n’hésite pas à revêtir « la blouse verte » avec le foulard rouge, négligemment enroulé autour du cou, comme dans cette cour d’amour qui se tient sous les grands arbres du château de Fayrac.
Fernand de la Tombelle est mort le 13 août 1928. Il est enterré dans le cimetière de Fayrac, dans ce Périgord Noir qu’il a tant aimé et qui lui a inspiré une grande partie de son œuvre musicale.
Cet ouvrage est le fac-similé de l’édition de 1909.