Franconi n’est pas sorti de l’imagination de son biographe, Léopold Chaumont. Il s’appelait en réalité Léonard Frachet et il était né à Périgueux, le 6 nivôse an XIV de la République.
Fils de Pierre Frachet et de Marie Raynaud, il passa son enfance: dans l’auberge que tenaient ses parents rue du Basilic, dans ce quartier moyenâgeux du bas Saint-Front aujourd’hui disparu.
Franconi exerça d’abord les métiers de chaisier et de tourneur sur bois (comme le père de Léopold Chau mont). Appelé sous les drapeaux en 1826, il passa sept ans au régiment
Rentré dans sa ville natale il décida d’abandonner le métier d’artisan et devint maquignon. On rapporte qu’il n’avait pas son pareil pour maquiller une vieille rosse.
Il se maria deux fois et mourut à l’hospice, le 5 mai 1886, à l’âge de 80 ans. On mit dans le cercueil son fameux fouet qui ne le quittait jamais.
Il était grand, la figure osseuse la démarche ballante, toujours vêtu d’une longue blouse fanée, le cou entouré d’un foulard rouge ; son brûle-gueule et son fouet étaient légendaires.
Disciple populaire des bons fumistes de jadis, Franconi amusa ses compatriotes, dont certains riaient jaune, pendant plus de soixante ans.
L’auteur Léopold Chaumont, né à Périgueux le 11 octobre 1868, sous le pseudonyme de saint-Pol, publia plusieurs livres de poèmes et de romans. Membre fondateur du Bournat, l’école félibréenne du Périgord, il fut l’un des premiers mainteneurs.Il mourut à Périgueux le 26 mars 1946, dans le quartier de Saint-Georges, non loin de la rue qui porte le nom de son frère, Emile Chaumont, peintre de talent dont le musée du Périgord conserve les plus bel les toiles