« Quel spectacle, lorsque vers le soir déclinant, le touriste, la tête riche des spectaculaires scènes animalières et des couleurs rouge, brun, noir gui les habillent, perçoit, sur le chemin du retour, les feux du soleil couchant qui s’attardent, soit sur un encorbellement, soit sur quelques-uns des petits orifices qui percent la haute muraille et d’où sortent parfois, comme Chateaubriand a pu l’écrire pour d’autres lieux, des corneilles aux ailes noires et lustrées, glacées de rouge par les derniers reflets du jour.
Les rayons gui frappent directement la scène, associés à ceux qui filtrent à travers le feuillage, semblent animer cette puissante rocaille alternativement jaunie par l’oxydation et noircie par les coulées de manganèse et les colonies de lichens.
C’est ce même mouvement, révélé il y a quelque 15 000 ans par les Magdaléniens, que nous allons tenter de réanimer par le texte et l’image dans une première partie. Ce sont les recherches appliquées dans la grotte et sur le plateau ainsi que les interventions directes sur parois que nous allons évoquer à la suite, afin d’expliquer à chacun comment a été abordée la sauvegarde de ce monument témoin d’un passé qui nous honore. »
J. Vouvé, Extrait de l’avant-propos