« Pour Vincent qui revient de deux ans d’exil, Anvers est la ville de toutes les tentations. Il a dit à Théo, avant son départ, son impression d’aller au feu. Le rouquin poilu sera servi. Rien qu’en passant par le port et les bars à filles, il va faire deux échauffantes emplettes : les crépons japonais et la chaude-pisse. Mais les points chauds, bien sûr, pour le peintre en mal de tableaux, sont les musées. À peine installé, il a déjà fait le tour de tous les chefs-d’œuvre de la ville. Il retrouve sa boulimie du temps où il était commis, quand il dressait pour son frère l’inventaire de la galerie photographique des Goupil. »
Voici l’histoire de ces années sombres au cours desquelles s’est accumulé le grand jour de la couleur, l’histoire du petit enfant de Zundert, du collégien, du commis, de l’évangéliste auxiliaire, puis du peintre qui se trouve dans le clair-obscur de sa vie et de la peinture hollandaise.
Daniel Varenne, scénariste de bandes dessinées, auteur avec son frère Alex de la série Ardeur, d’Angoisse et Colères, un hommage à Fritz Zorn. A publié Les rêveries de Vardes aux éditions Julliard en 1964.